Plantation de Chamkar Damnak, Terroirs du Cambodge, Kep

Le bois de Santal, un arbre essentiel au « sacré »

Le santal est un arbre à feuilles persistantes originaire d’Asie Tropicale.
On extrait l’huile essentielle de l’écorce jaune de l’arbre.
Le santal est connu et reconnu depuis 4000 ans pour favoriser la méditation.
On le brûle toujours en Inde lors de cérémonies religieuses.
Les égyptiens utilisaient le santal pour embaumer les momies tandis que les Musulmans le brûlent aux pieds du défunt afin d’élever son âme.
On le retrouve également en Chine, au Tibet pour les sculptures des temples et monastères.

Un des ingrédients les plus anciens utilisé dans la composition des encens, le bois de santal est un des éléments les plus calmants et donc un des plus utilisés pour la méditation. Il calme l’esprit, met en valeur la clarté mentale.

Pendant que l’arbre croît, l’huile essentielle se développe dans les racines. La pleine maturité est atteinte après 60 à 80 années. Le noyau du duramen foncé se développe graduellement. Puis l’arbre est déraciné pendant la saison des pluies quand les racines sont le plus riches en huile essentielle précieuse. Les guérisseurs de la médecine ayurvédique ont utilisé le bois de santal en poudre ou la combustion du bois de santal dans leurs pratiques antiques. Des huiles essentielles ont été également utilisées dans la médecine indienne, mais ont été popularisées en occident par l’industrie des parfums. Elles ont été étudiées par les « aromathérapistes » français après les années 20.

Histoire & traditions

On fait déjà mention du bois de santal dans certains livres sacrés en sanskrit et des manuscrits chinois vieux de 4 000 ans.
L’huile était utilisée dans les rituels religieux et de nombreux temples étaient construits de son bois.
Facile à tailler, le bois de santal permettait la sculpture de divinités » parfumées « .
Les égyptiens l’importaient pour l’utiliser en médecine et dans la pratique de l’embaumement.
Le bouddhisme le considère comme l’un des trois encens intégraux avec le bois d’Agar et le clou de girofle.
Dépression, inquiétude et insomnie sont atténuées par le bois de santal. Il favorise les pratiques spirituelles, la relaxation paisible, la franchise.

Ses propriétés

Le bois de santal a une odeur boisée douce.
Il a aussi des attributs non négligeables : relaxant, désinfectant, antiseptique, apaisant, calmant, il est un remède souvent utilisé en Inde. Il est aussi antidépresseur, aphrodisiaque, astringent, diurétique, fluidifiant. On dit aussi qu’il suffit de respirer ou de sentir du santal pour se sentir plus calme et « zen » dans les moments de stress ou d’énervement.
Une fois que l’essence a été distillée, elle vieillit pendant six mois. Elle se décline ensuite à partir d’un jaune pâle jusqu’à un jaune brunâtre. Elle est extrêmement épaisse et visqueuse avec un arome lourd, doux, boisé et fruité.

Sa culture

Le bois de Santal est un arbre réputé dans le secteur de la parfumerie et des cosmétiques. Son bois possède une senteur qui peut être extraite sous forme d’huile essentielle.
La valeur du bois de Santal est relativement importante, pour atteindre le stade propice à la récolte, il faut compter environ 15 à 20 ans de croissance. Cette culture nécessite donc de la patience ! Pour arriver à terme, la plantation doit donc être gérée correctement durant de nombreuses années, d’autant plus que le bois de Santal est une espèce végétale un peu particulière.
En effet, cet arbre est « hémiparasite ». Pour vivre, certains végétaux ont besoin de parasiter un autre végétal. Certains parasites végétaux sont incapables de réaliser la photosynthèse (ils ne possèdent pas de chlorophylle), et donc de « se nourrir » par leurs propres moyen. Ils pénètrent un autre végétal pour puiser dans ses ressources pour croître. Les plantes hémiparasites sont des végétaux dotés de chlorophylle mais nécessitant tout de même la présence d’une autre plante (compatible) à proximité, pour pourvoir subvenir à ses besoin en eau et en certains minéraux.
En pratique le bois de Santal est donc souvent planté à côté d’hôtes, pour la plupart des acacias, qui lui permettront d’absorber la matière nécessaire à sa propre croissance.